Une bijouterie peut être une boutique qui revend des bijoux précieux ou non, confectionnés par des artisans-bijoutiers. Ainsi, c’est une simple activité commerciale que tout le monde peut exercer, sans avoir besoin ni de diplôme ni de qualification. Mais elle peut également être une entreprise qui crée, transforme et répare des bijoux. Dans ce cas, il s’agit d’une activité artisanale.
Quelle qualification pour devenir bijoutier-joaillier ?
Le bijoutier-joaillier, pour exercer le métier, doit avoir les qualifications suivantes :
‒ le CAP Bijouterie-Joaillerie (certificat d’aptitude professionnelle), l’équivalent d’un baccalauréat technique, accessible aux élèves issus de la classe de troisième est la première possibilité d’accéder au métier. Il s’agit d’une formation très complète, l’élève passe les trois-quarts de son temps en atelier,
‒ le BTS Bijouterie-Joaillerie (Brevet de Technicien Supérieur de niveau Bac + 2) est une formation très intense de deux ans. Il y a beaucoup de pratiques et l’étudiant est évalué régulièrement par des contrôles continus tout au long de la formation,
‒ le BP (Brevet Professionnel), il faut être titulaire d’un CAP pour accéder à cette formation. Il est possible de suivre la formation à distance dans certains centres de formation.
La bijouterie et la crise
Malgré la crise due à la pandémie de Covid-19, la bijouterie reste un secteur très actif. Si les points de vente physiques ont été contraints de fermer leurs portes pendant les périodes de confinements, faute de touriste. La vente en ligne a permis aux bijoutiers de satisfaire sa clientèle locale et de maintenir le chiffre d’affaires qui ne connaît que 18,5 % de recul en pleine crise. La France compte actuellement 5 683 bijoutiers professionnels. Malgré l’engouement naissant pour les bijoux-fantaisies dans les tendances de la mode actuelle, la France garde une excellente réputation mondiale en matière de la bijouterie de luxe. Le secteur est en bonne santé, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 5 milliards d’euros en 2021.
Les étapes à suivre pour créer votre bijouterie
L’entrepreneur doit déterminer sa nature d’activité :
‒ une activité artisanale, s’il fabrique et répare des bijoux et l’entreprise compte moins de 10 employés.
‒ une entreprise commerciale s’il achète et revend des bijoux ou compte plus de 10 employés.
Le fabricant d’ouvrages de métaux précieux, est tenu de se déclarer son existence auprès du bureau de garantie (un service de la Douane) dont il dépend, conformément aux articles 533 et 534 du code général des impôts.
Le statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape importante de la création d’une bijouterie. Si vous lancez une activité sans autre associé, les statuts de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) et l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) vous conviennent le mieux. Si vous avez un ou plusieurs associés, vous devez choisir entre les statuts de SAS ou de SARL.
L’étude du marché
Il est recommandé de faire une étude du marché local (le type de clientèle) et d’évaluer la concurrence aux alentours de l’emplacement où vous voulez vous installer. Choisissez l’emplacement selon la gamme de bijoux à vendre :
‒ sur une rue commerçante ou dans un centre commercial pour les bijoux fantaisie abordables,
‒ dans des quartiers résidentiels pour des bijoux de luxe.
Proposez d’autres services annexes (réparation, nettoyage, piercing…) pour vous démarquer des grands magasins présents sur le marché.
Évaluez les besoins matériels et humains en fonction de vos activités : les mobiliers de base, les éléments décoratifs et les terminaux de paiement.
Le financement d’une bijouterie
L’ouverture d’une bijouterie nécessite des investissements importants. Étant donné que vous détenez des matériaux précieux, cela représente la plus grande part des investissements. En outre, vous devez mettre en place des dispositifs de protection (coffres, alarme, vitrines, surveillance vidéo…) qui représentent le tiers des investissements.
Ainsi, pour le financement de votre bijouterie, il vous est nécessaire d’avoir un apport personnel de 15 000 à 100 000 € et de contracter un prêt de l’ordre de 40 000 à 300 000 € auprès d’un organisme de financement (banques…).
Sachez également qu’il existe des aides à la création d’entreprise comme le prêt à taux zéro sans garantie, l’aide du Pôle Emploi, le prêt à la création d’entreprise (PCE), vous permettant de démarrer plus facilement vos activités. Renseignez-vous auprès des organismes concernés.
