Le mot « cordonnier » a différentes origines. Selon l’étymologie, cela vient de « corde » vu que les premiers cordonniers se servaient de « corde » pour concevoir les chaussures. Une autre légende indique que cela vient de « cors » comme dans l’expression « les chaussures donnant des cors ». Dans les temps modernes, ce métier a beaucoup évolué, que ce soit au niveau du matériel utilisé ou des compétences requises. Dans cet article, on va se focaliser sur le métier de cordonnier et les perspectives d’avenir.
Description du métier du cordonnier
Le métier d’un cordonnier consiste principalement à réparer les chaussures. Le remplacement de talons et la pose de semelles de protection sont les réparations les plus courantes. Le cordonnier examine l’état de la chaussure avant de fixer le prix et de prononcer le délai du travail. Il commence à décoller et à découdre la partie usée. Il dessine par la suite la pièce de remplacement, puis la découpe dans la matière choisie. Après, il procède au ponçage et à la fixation de la pièce sous la chaussure avec des clous ou une colle spéciale. Selon l’état de la chaussure, le cordonnier peut coudre la semelle à la machine. Il enchaîne par la finition en fraisant et en polissant les bords de la nouvelle pièce posée. Dans certains cas, les semelles intérieures et la cambrure peuvent aussi être remplacées.
Par ailleurs, un cordonnier peut s’occuper de la pose d’œillets métalliques et de la réparation des objets en cuir comme un sac, une ceinture, etc. Certains réalisent également des travaux de teinture. Entre autres, on peut acheter des accessoires liés aux chaussures chez un cordonnier comme les semelles intérieures, les cigares, les crèmes, les lacets, les embauchoirs, etc.
Qualités acquises
Si vous envisagez d’exercer ce métier, il faut avoir les qualités suivantes de manière naturelle :
- l’habilité ;
- la méticulosité ;
- la rapidité ;
- la créativité ;
- la patience ;
- la dextérité.
En outre, la plupart du temps, vous allez devoir travailler debout, donc avoir une bonne condition physique est important. Préparez-vous également à travailler dans un environnement bruyant et poussiéreux. De plus, comme vous serez confronté au commerce, il est impératif d’avoir un bon sens de la relation client et de la communication, et une notion en comptabilité.
Formations à suivre
Il est important de suivre des formations professionnalisantes pour devenir cordonnier. Vous avez le choix entre les niveaux d’étude suivants :
- un titre professionnel cordonnier multi-services après une formation au sein de l’agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) ;
- un CAP cordonnier-bottier ;
- un CAP cordonnerie multi-services ;
- un baccalauréat professionnel en métier du cuir, option chaussures ;
- un brevet technique des métiers (BTM) cordonneries.
Débouché et évolution de carrière
Après vos études, vous pouvez travailler à votre propre compte. Si vous avez opté pour la formation « cordonnier multi-services », vous avez la possibilité d’offrir, à vos clients, des services au-delà de la préparation des chaussures comme la fabrication de gravures et de clés à la minute, l’impression de cartes de visite, etc. Pour ouvrir votre propre atelier, vous avez le choix entre l’acquisition d’un bien immobilier et la location d’un box commercial dans un centre commercial par exemple. Pour aménager votre boutique, on vous conseille d’adopter le style campagne pour faire dominer les équipements en bois. Entre autres, vous pouvez élargir votre domaine d’activité en vous spécialisant en maroquinerie et en travaillant la sellerie et les cuirs fins. En accumulant les expériences, vous avez la possibilité de travailler sur les chaussures luxes ou sur mesures, voire devenir un podo-orthésiste.
Par ailleurs, si vous avez choisi d’être salarié au sein d’une usine de chaussures, vous pouvez être promu à un poste à responsabilité comme gestionnaire d’atelier de réparation industrielle.
Salaire d’un cordonnier
En général, un cordonnier débutant gagne environ 1 500 € par mois, quel que soit le statut choisi. La spécialisation et le niveau d’étude peuvent être également considérés pour pouvoir négocier au moins un salaire de 2 000 € par exemple.