Les objets en ivoire furent très prisés dans les siècles antérieurs. Ils ont fait l’objet de grand commerce et de fortune. Cependant, ce commerce a subi beaucoup de réglementation dans l’unique but de protéger l’espèce. Vous avez un objet en ivoire et comptez le vendre. Comment le faire sans marcher sur les lois et surtout sans vous faire arnaquer ?
Que devez-vous savoir sur la vente des objets en ivoire ?
La disparition des ressources faunistiques a réveillé l’attention des autorités qui, dans le but de les protéger, a mis sur pied une convention. Cette dernière contrôle le Commerce International des espèces de faune et de flore sauvage (CITES) depuis le 20eme siècle.
Ainsi aujourd’hui, pour vendre un objet en ivoire, vous devez prouver qu’il date d’avant le 1er Juillet 1975. Vous devez aussi avoir un certificat CITES (le certificat intra-UE CIC) fourni par un expert agréé. Toutefois, le commerce de l’ivoire brute n’est toujours pas autorisé, mais ne vous empêche pas d’en posséder à titre personnel.
Aussi, si l’objet à vendre contient plus de 20% d’ivoire d’éléphant d’Asie (Elephas maximus), vous suivrez également les mêmes principes cités ci-dessus. Il en sera de même s’il contient plus de 20% d’éléphant d’Afrique (Loxondonta sp.) ou plus de 20% de corne de rhinocéros (Rhinocérotidae sp). Vous y rajouterez une déclaration qui sera enregistrée dans la base nationale.
La question de l’arnaque se posera uniquement si, en tant que détenteur d’un objet en ivoire, vous n’avez aucune idée sur son originalité. Il vous faut connaître même si c’est partiellement, quelques astuces pour identifier un objet en ivoire d’un faux.
Un objet en ivoire, comment le reconnaître ?
Il sera très facile de vous berner lors de la vente, si vous doutez de l’originalité de votre objet. Il faut déjà soi-même être en mesure de savoir faire la part entre un vrai ivoire et un faux. Cela vous permettra d’être fixe sur l’originalité de l’objet et donc de savoir à quel prix le laisser. Vous pouvez tout de même faire appel à des chasseurs d’objets ou à des experts agréés pour vous aider.
Les matières ressemblant à l’ivoire
Ainsi, avant toute vente, vous devrez être rassurés sur l’originalité de votre objet. Une chose à savoir est que l’ivoire est une matière qui vit et donc vieillit naturellement. Vous verrez des fissures le long de l’objet avec le temps. C’est une matière précieuse très imitée en d’autres matières comme :
- L’ivoirine : c’est une poudre d’ivoire agglomérée avec un liant. Il est sans veines striées, donc tout lisse. C’est le principal indicateur qui attire votre attention sur l’aspect faux ivoire.
- L’os : contrairement à l’ivoire, il a une couleur terne et devient jaune avec le temps. Il est plus fragile que l’ivoire jusqu’au point d’avoir tendance à se casser.
- Les coquillages : après avoir été travaillée, la coque du coquillage devient tout lisse blanche une fois polie. Elle se colore généralement avec le temps.
- L’ivoire végétal : Il provient des noix du fruit du palmier Tagua (encore appelée arbre à ivoire).
- Le celluloïd : appelé « French Ivory », c’est un plastique composé de camphre et de nitrate de cellulose.
Le test de l’épingle
C’est un test que vous pouvez déjà faire vous-mêmes, à défaut de recourir aux services d’un expert. Il consiste à toucher avec une épingle chaude l’objet en votre possession. Si ce dernier est réellement en ivoire, vous ne sentirez rien du tout.
Si c’est un objet en celluloïd, vous sentirez une odeur chimique et l’épingle chaude le perforera. Rien à dire : votre objet n’est que du plastique pur. Si l’odeur que vous sentez est celui de cheveux brûlés, votre objet est donc fait d’os et non d’ivoire. Gardez juste à l’esprit qu’un vrai ivoire ne réagit pas au test d’épingle.