Canneur-rempailleur : un métier peu connu mais plein d'avenir
Directeur artistique

Canneur-rempailleur : un métier peu connu mais plein d’avenir

Vous êtes passionné par l’art décoratif ? Être canneur-rempailleur pourrait vous intéresser. L’activité est peu connue puisqu’elle est ancienne. Mais depuis quelques années, elle est devenue tendance vu l’engouement des décorateurs pour les meubles traditionnels. Pour en savoir plus sur le métier de canneur-rempailleur, nous vous invitons à lire l’article.

Qu’est-ce qu’un canneur-rempailleur ?

Spécialiste du mobilier, le canneur-rempailleur est comme un garnisseur ou un tapissier de mobilier. Ses missions consistent à habiller des meubles neufs ou anciens (fauteuils, chaises, canapés, sièges, têtes de lit…) avec des matériaux comme le rotin, la paille de seigle, le marais, le jonc et le raphia.

Pour ce faire, il existe 2 types de méthodes :

    • Le cannage traditionnel est une technique de tissage se servant d’écorce de bambou pour former des passages trous par trous. Vous allez tracer des lignes verticales, puis horizontales en tissant dessus-dessous et enfin des diagonales. Entièrement fait à la main, ce cannage à l’ancienne est solide et durable. Il tient 30 ans pour l’assise et 50 ans pour le dossier.
    • Le cannage en rouleau ou moderne est adapté aux meubles contemporains (chaises en bistrot…) , car une rainure est prévue dans ces derniers pour y glisser la tige de rotin. Cette méthode n’est cependant pas durable parce que le cannage comporte des nœuds qui se retrouveront au milieu de l’assise et la fragiliseront.

Le canneur-rempailleur est aussi en mesure de réaliser des travaux de réparation. Le travail consiste à :

    • enlever l’ancien cannage du mobilier sans abîmer le bois,
    • nettoyer la gorge,
    • ressertir le nouveau tissu de cannage et,
    • remettre en patine la matière dans une teinte plus proche de la couleur d’origine. Une étude de couleur et des essais de teintes sont recommandés avant cette remise en patine.

Le canneur-rempailleur travaille-t-il comme indépendant ou en tant que salarié ?

La plupart du temps, le canneur-rempailleur est indépendant. Il propose ses services au porte à porte ou sur les marchés.

Aujourd’hui, il peut devenir un salarié dans une entreprise artisanale ou créer même sa propre entreprise.

Tout le monde peut-il devenir canneur-rempailleur ?

Oui, à condition d’avoir la passion du métier et les connaissances requises pour mener à bien le travail. Il existe par contre certaines contre-indications médicales au métier : asthme, allergies aux poussières de toutes sortes (tissus, bois), aux colles, au crin, au vernis. La transpiration des mains peut aussi être un handicap, car le cannage ou le rempaillage utilise souvent des tissus fragiles.

Comment devenir canneur-rempailleur ?

Être canneur-rempailleur fait partie des métiers de l’ameublement qui requièrent des diplômes professionnels. Vous devez avoir un minimum de connaissances et de savoir-faire en la matière. Pour en devenir un, vous allez ainsi suivre des formations en vue de l’obtention d’un :

    • CAP cannage paillage en ameublement
    • CAP tapissier-tapissière d’ameublement en décor ou en siège
    • BP ameublement tapissier décorateur
    • Bac pro artisanat et métiers d’art

BTM tapissier décorateur (garniture ou couture)

    • DN Made – diplôme national des métiers d’art et du design mention objet (Bac +3)

Canneur-rempailleur : un métier d’avenir

Avec l’intérêt croissant pour les meubles originaux et traditionnels, la paille et les autres matériaux cités ci-dessus reviennent en force sur le marché. De nombreux artisans en profitent pour multiplier leurs produits, attirer de nombreux clients et augmenter leur chiffre d’affaires.

Ainsi, si vous avez envie d’être canneur-rempailleur, il n’est pas tard. C’est une activité qui est de plus en plus développée et sollicitée dans le domaine de la décoration de mobilier.

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